Article inspiré de celui paru dans LUMIERE NOIRE (1985) bulletin spéléologique d’Ile de France.
L’action des témoins dans les premiers instant qui suivent un accident en milieu souterrain est déterminante pour le bon déroulement de l’opération de secours et la survie de la victime. Voici quelques règles simples à respecter, ce sont les mêmes qu’en surface.
Il faut dans l’ordre : protéger, alerter, secourir. C’est la règle du P.A.S.
En Isère, l’organisation des secours spéléologiques présente quelques particularités dues en partie au fait que tout a été mis en place avant que l’échelon national ne se structure autour de la Fédération Française de Spéléologie en 1977.
– La première particularité a été le rôle du Conseiller Technique jusqu’en 2005. Selon le Plan de Secours, la direction des sauvetages était assurée par le Préfet qui déléguait ses pouvoirs au Conseiller Technique. Les responsables des différents corps constitués avaient pour mission de répondre aux besoins exprimés par le Conseiller Technique. Contrairement aux départements voisins, nous avions un schéma opérationnel où l’on trouvait en haut le Préfet, puis le Conseiller Technique puis les autres services. Continuer la lecture de Historique de la 3SI→
De temps à autre, les médias rendent compte de spéléologues « coincés » sous terre par des crues ou des éboulements. Ces faits divers entretiennent dans le grand public l’idée que les spéléologues sont des insensés qu’ils mettent leur vie en danger gratuitement… La réalité est toute autre ! Depuis de nombreuses années les spéléologues se sont organisés pour assurer eux-mêmes leur propre sécurité ; d’abord en organisant des stages de formation afin que les pratiquants connaissent bien les techniques de progression spécifiques à cette activité, ensuite en organisant la formation des sauveteurs souterrains. Ces deux structures que sont l’École Française de Spéléologie et le Spéléo Secours Français sont parmi les commissions les plus importantes de la Fédération Française de Spéléologie. C’est vrai qu’on ne pouvait pas confier les secours souterrains aux corps constitués traditionnels comme les sapeurs-pompiers ou les gendarmes, tant cette activité requiert un matériel, des techniques de progression et une formation spécifiques. Cependant, tous ces corps constitués interviennent souvent ensemble lors des opérations de sauvetage qui touchent d’ailleurs la plupart du temps de simples touristes que de véritables spéléologues.
Le TROU QUI SOUFFLE est une grande classique du Vercors isérois, c’est un réseau souterrain de plus de 40 km qui comporte 5 entrées dont 1 n’a été parcourue que par ceux qui l’ont découverte car son parcours est des plus difficiles. 2 entrées (ORTOVOX et LUCARNE DES ARAIGNEES) ont été ouvertes en 2004 et 2005 et permettent des traversées d’initiation en direction du TROU QUI SOUFFLE, elles sont donc très fréquentées. L’entrée historique (TROU QUI SOUFFLE) jonctionne aussi par 2 fois avec une autre cavité : les SAINTS DE GLACE.
Aucune véritable opération de recherche n’a eu lieu dans cette cavité, seules des opérations d’évacuation de blessés se sont déroulées en 1990, 1993 et 2000 pour la période récente. Continuer la lecture de Reseau du Trou Qui Souffle – 10 juin 2006→
La demande du Maire d’Engins d’organiser un exercice de secours au gouffre Berger l’hiver a rejoint la volonté de la Préfecture de simuler un secours hivernal avec des difficultés d’accès.
SCENARIO Cinq spéléologues ne sont pas ressortis du Gouffre Berger. Vendredi 26 janvier à 18H les familles s’inquiètent et préviennent les secours. A 3H du matin, le lendemain, un membre de l’équipe est remonté donner l’alerte : un de ses coéquipiers a fait une chute à -300m, trois autres membres de l’équipe sont fatigués et attendent à coté de la victime.
par T. LARRIBE, Président de la Société Spéléo-Secours Isère et Conseiller Technique adjoint
LE CHOIX DE LA CAVITE ET DU TYPE D’EXERCICE
Le réseau de la Dent de Crolles est une cavité où nous intervenons régulièrement pour des recherches de disparus. Jusqu’à présent, aucun blessé n’avait été évacué par le Guiers Mort et aucun exercice secours incluant le brancardage d’une civière, n’avait été réalisé dans cette partie du réseau.
Un des objectif de l’exercice était d’acquérir des références techniques relatives aux conditions d’évacuation dans un secteur délimité d’une cavité hautement fréquentée :
– nombre de sauveteurs à engager,
– nombre de passages à élargir,
– localisation des postes radio. Continuer la lecture de Grotte du Guiers-Mort – 14 et 15 novembre 1998→