Archives mensuelles : avril 2007
Le cout réel de l’opération de secours de juillet 1996 au gouffre BERGER
Bilan établi par Albert OYHANCABAL , conseiller technique du Préfet de l’Isère.
Cet état reprend toutes les dépenses engagées et remboursées à la commune d’Engins.
A la fin d’une opération de secours, le conseiller technique du Préfet établi un état de frais qui est envoyé à la commune du lieu de l’accident afin que les spéléologues soit remboursés.
Ces remboursements ne constituent en rien une rémunération, ils sont la contre-partie des dépenses engagées par les sauveteurs pour la distance kilométrique parcourue, le matériel personnel détérioré ou perdu et les pertes de salaire subies.
Dépenses engagées par la commune :
note de frais pour les sauveteurs isérois : | 9 273,35 € |
frais engagés directement par la commune : | 2 049,78 € |
note de frais des sauveteurs des autres départements : | 18 670,94 € |
Total | 29 994,07 € |
Recettes perçues par la commune :
10/08/1996 encaissement de la caution de l’expédition : | 1 524,00 € |
13/02/1997 remboursement par le Conseil général de l’Isère : | |
27/06/1997 remboursement par le Conseil général de l’Isère : | 35 312,98 € |
remboursement de l’assurance anglaise : | 1 634,17 € |
remboursement de l’assurance anglaise : | 3 111,82 € |
Total | 41 582.97 € |
Pathologie induite par le harnais
synthèse d’un article du docteur Jean BARIOD et de Bruno THERY paru dans la revue fédérale SPELUNCA n°55 de 1994.
En 1979, dès sa création, la commission médicale de la Fédération française de spéléologie (FFS) s’intéresse à 15 décès inexpliqués de spéléologues sur corde. Les recherches bibliographiques permettent de trouver une étude du dr AMPHOUX (1978) décrivant une série de tests de suspension en harnais dans le cadre de recherches sur la prévention des chutes dans les travaux du bâtiment. Ces essais mettent en évidence des perturbations physiologiques inquiétantes entrainant l’arrêt des tests. Les médecins fédéraux collaborent donc avec le dr AMPHOUX pour reprendre l’étude sur ces phénomènes.
Une première série d’essais a lieu en 1984 au CREPS de Chalain : deux spéléologues suspendus sans qu’ils bougent, perdent connaissances en 7 et 30 minutes. L’état des sujets nécessite une courte réanimation, les essais sont donc suspendus.
Pour la première fois , il est donc mis en évidence que la suspension inerte dans un harnais peut à elle seule, entrainer des troubles physiopathologiques graves.
En 1986, Une deuxième série de tests est lancée en milieu hospitalier. Malgré l’ampleur des moyens déployés, il n’est toujours pas possible de donner une explication claire au phénomène observé. Une campagne d’information et de prévention est donc lancée en direction des spéléologues.
Ce qui est acquis :
Pour un spéléologue lambda, rester en suspension dans son baudrier ne pose aucun problème particulier hormis quelques douleur de compression au niveau des sangles. En effet , en situation normale notre organisme modifie en permanence ses points d’appui. Si le corps du sujet reste inerte, apparaissent rapidement des lésions cutanées (escarres), des problèmes de retour veineux et pour finir, des troubles cardio-circulatoire.
Dans quel cas le spéléologue est-il inerte sur corde :
– traumatisme crânien par chute de pierres dans un puits ou par choc lors d’un pendule (rupture d’amarrage par exemple).
– accident médical au cours de la remontée (syncope, trouble du rythme cardiaque)
– état d’épuisement sur corde. Il peut alors survenir très rapidement une incapacité physique totale à continuer la progression sur corde. Cette fatigue peut empêcher toute tentative de passage sur descendeur. La situation se dégrade très vite avec inhibition motrice et troubles psychologiques (panique) suivie rapidement d’une perte de connaissance avec du basculement du corps en arrière. Dans quelques cas, le décès semble rapide.
Les manifestations cliniques observées chez les sujets d’étude sont identiques
– sensation de malaise général,
– sueurs,
– nausées,
– vertiges,
– bouffées de chaleur,
– sensation d’oppression thoracique,
– augmentation du rythme cardiaque,
– arythmie,
– hausse de la tension artérielle,
– perte de connaissance.
Le malaise grave survient rapidement (entre 3,5 et 30 minutes)
L’évolution vers la mort semble inévitable.
Un spéléologue inerte sur corde doit donc être décroché rapidement, c’est une urgence vitale.
Afin d’éviter d’en arriver là, il convient de respecter quelques règles :
– Choisir un un baudrier adapté à sa morphologie, il n’existe pas de modèle universel.
– pas de baudrier bricolé inadapté au corps et à la technique spéléologique; réglage soigneux.
– Pas de remontée seul dans un puits, sans coéquipier capable d’intervenir.
– Pas de remontée de grands puits en situation d’épuisement : au préalable, se réchauffer et manger (sucres rapides).
– Connaissance parfaite des techniques de réchappe par tous. Aucune technique de secourisme ne peut être proposée sur corde. La victime doit être amenée au sol après décrochement, il convient donc que chacun s’entraine régulièrement à porter secours à un équipier inerte sur corde.
Dent de Crolles – 30 et 31 juillet 2006
par Alain MAURICE, Conseiller Technique départemental
DEROULEMENT DE L’OPERATION compte rendu succinct
Le dimanche 30 juillet 2006, à 23h20, l’alerte pour un retard au « Trou du Glas de Crolles » est transmise à Alain MAURICE , conseiller technique départemental, par le CODIS 38.
Une conférence à 3 est établie avec la personne donnant l’alerte qui est la concubine d’une personne recherchée.
Celui-ci lui a laissé un mot disant qu’il avait rendez-vous à 9 h avec un ami pour faire la traversée Glas è Annette ou Glas è Chevalier. Ce sont des randonneurs et grimpeurs qui ont découvert le trou du Glas au cours de leurs balades et ils ont eu envie d’en faire la visite.
Alain MAURICE rassure, la requérante, ce n’est qu’un simple retard, aucune raison de s’inquiéter et aucune urgence. Continuer la lecture de Dent de Crolles – 30 et 31 juillet 2006
Gouffre Berger – 13 juillet 2006
par Alain MAURICE, Conseiller Technique départemental
DEROULEMENT DE L’OPERATION compte rendu succinct
Le jeudi 13 juillet 2006 à 3h20, l’alerte pour un retard au gouffre Berger est transmise au conseiller technique départemental par la CRS Alpes.
Un groupe spéléologues Belge de 5 personnes remontait de è640 au gouffre Berger. A la sortie, vers 0H00 ils n’étaient plus que quatre. L’un d’eux est parti seul devant, il a été vu pour la dernière fois à la cascade du petit général. Ils ne savent pas ce qu’il a pu faire est sont très inquiets, d’autant qu’ils ont eu un violent orage dans la nuit.
Ils sont actuellement à la Molière. Le groupe a laissé un numéro de téléphone (00 32 xxxxxxxxx) mais on n’arrive pas à les joindre dans un premier temps. Continuer la lecture de Gouffre Berger – 13 juillet 2006
Gouffre Berger – 25 et 26 juillet 2005
Eric SANSON, Conseiller Technique Adjoint
Laurent MINELLI, Conseiller Technique Adjoint
France ROCOURT, Conseiller Technique Adjoint, SAMU
DEROULEMENT DE L’OPERATION compte rendu succinct
Lundi 25 juin à 8H50, l’alerte est reçue par le Spéléo-Secours-Français qui la transmet rapidement aux Conseillers Techniques Départementaux et au CODIS.
Un spéléologue Belge est blessé à -200 mètres dans le gouffre Berger, il a une épaule démise, il y a besoin d’un médecin et de personnes pour aider l’évacuation.
En fait, l’accident a eu lieu à 700 mètres de profondeur le 24 juillet vers 18H, mais le groupe de spéléologues très expérimenté a organisé un auto-secours pour remonter le blessé jusqu’à è200 mètres. Le blessé a 60 ans, est très expérimenté, n’est pas fatigué, mais souffre beaucoup. Continuer la lecture de Gouffre Berger – 25 et 26 juillet 2005